Kisalu me banda !
Que le travail commence ! Tel est le mot d’ordre lancé, il y a peu, par le président de la République après confirmation de la majorité «Union sacrée» à l’Assemblée nationale. La suite, c’est le déboulonnement du bureau FCC au Sénat suivi, voici trois jours, par la nomination du Premier ministre.
Que nous réservent les trois ans qui restent du mandat de Tshisekedi ? Difficile de répondre à la question, d’autant plus que personne ne sait lire dans la boule du cristal. Toujours est-il que les attentes du peuple et les réformes institutionnelles sont censées mettre le gouvernement sous pression.
Le Premier ministre, tout autant que le président de la République, est en première ligne. Mais il serait illusoire, voire utopique, de pronostiquer de belles victoires sur la pauvreté, l’inaccessibilité aux soins sanitaires de qualité, la gratuité de l’enseignement, l’insécurité, la corruption … si les caisses du trésor sonnent creux.
Explication. La modicité des ressources budgétaires est une épine dans le pied du gouvernement. La RD Congo traîne ce boulet depuis des décennies. Et cela l’empêche d’investir dans de vastes projets sociaux et d’infrastructures. S’il n’y a pas mille manières de capter les fonds qui circulent en quête des preneurs, il existe cependant des voies qu’empruntent d’autres pays.
Sur le plan interne, les leaders politiques et sociaux consultés ont préconisé une lutte acharnée contre l’impunité et les détournements des deniers publics. Ils ont, en outre, recommandé la rationalisation des taux de taxes et d’impôts. Les experts ont suggéré de recourir à un endettement extérieur responsable auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Car, ont-ils insisté, aucun pays ne se développe sans endettement.
Kisalu me banda ? Alors, que l’Union sacrée donne au pays un gouvernement restreint, animé par des ministres intègres, soumis au devoir de redevabilité.
Le Potentiel
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