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Des anciens candidats présidents de la République favorables à la fin de la coalition FCC-CACH

Le chef de l’Etat a reçu, jeudi, ceux qui ont concouru avec lui à la présidentielle de décembre 2018. N’ayant pas un cahier de charges commun, des candidats malheureux ont, entre autres, suggéré au chef de l’État de prendre, à l’issue de ces consultations, des décisions qui seront conformes à la loi et qui préservent la stabilité. Plus directs, certains ont même appelé à la fin de la coalition FCC-CACH. « Il faut sortir de ce cadre pour un cadre plus inclusif », puisque, selon eux, le chef de l’État doit avoir une majorité qui soutiendra son action pendant le reste de son mandat, car c’est le président de la République qui sera redevable, en 2023, au peuple. Dans tous les cas, quoiqu’ayant des opinions divergentes, ces anciens candidats à la présidentielle de décembre 2018 ont tous adhéré à la vision du chef de l’État de recueillir les avis des acteurs politiques et sociaux du pays en vue de la création de l’Union sacrée de la nation.

La 4ème journée des consultations au Palais de la nation à Kinshasa a été marquée, jeudi 5 octobre, notamment par des échanges entre le chef de l’État, Félix Tshisekedi, et des anciens candidats présidents de la République.

Marie-Josée Ifoku, Noël Tshiani, Théodore Ngoy, Gabriel Mokia et Seth Kikuni n’étaient pas porteurs d’une proposition commune auprès de Félix Tshisekedi. Lors des discussions, chacun d’eux a soumis ses propositions au président de la République quant à la résolution de la crise politique qui sévit en RDC.

Pour sa part, Marie Josée Ifoku a encouragé Felix Tshisekedi à nommer un informateur aux fins d’identifier la nouvelle majorité parlementaire dans l’objectif de mettre en place un nouveau gouvernement. « Nous avons consulté le peuple avant d’être consultés et nous nous sommes rendus compte que le peuple ne veut plus de cette coalition parce qu’il n’arrive pas à manger à sa faim, se faire soigner ou encore aller à l’école. C’est pourquoi, nous encourageons le président de la République à nommer un informateur et que le gouvernement Ilunga tombe parce qu’il nous a fait un discours creux à l’Assemblée nationale », a-t-elle déclaré.

Pour sa part, Tryphon Kin Kiey Mulumba s’est dit ne pas être surpris par la crise actuelle au regard « des magouilles orchestrées lors des dernières élections, surtout aux législatives nationales » et avec comme résultat une majorité parlementaire factice.

« Il faut savoir d’où vient cette crise. Il y a eu des choses inacceptables aux législatives nationales. Certains résultats ont été publiés de manière quelconque comme pour le Kwilu, dans ma circonscription électorale, on devait s’attendre à cette crise et nous avons chacun remis un mémo au chef de l’État », a-t-il laissé entendre.

Réputé pour ses taquineries sur la toile notamment, l’ancien candidat président de la République, Seth Kikuni, a suggéré au chef de l’État de prendre, à l’issue de ces consultations, des décisions qui seront conformes à la loi et qui préservent la stabilité. « J’ai dit au président de la République qu’en prenant sa décision, il doit tenir compte de la stabilité du pays et que cette décision soit constitutionnelle », a-t-il souligné.

Un autre ancien candidat à la présidentielle de 2018 reçu par Félix Tshisekedi, c’est Gabriel Mokia. Ce dernier n’est pas allé par le dos de la cuillère pour appeler à la fin de la coalition FCC-CACH. « C’est le chef de l’État qui sera comptable devant le peuple, sa relation avec le peuple est une relation de je t’aime moi non plus. Il faut mettre fin à cette coalition. Il doit avoir une majorité qui soutiendra son action pendant le reste de son mandat », a-t-il soutenu.

Cet avis est aussi partagé par l’économiste Noël Tshani, candidat malheureux lui aussi. Il s’est exprimé en ces termes : « Le discours du chef de l’État de 6 minutes faisait un diagnostic réel de la situation dans le pays. Certaines institutions qui doivent aider à mobiliser les recettes ne le font pas comme le démontre l’IGF. Ainsi, des réformes s’imposent et la coalition est morte. Il faut sortir de ce cadre pour un cadre plus inclusif ».

Dans tous les cas, ces anciens candidats à la présidentielle de décembre 2018 ont tous adhéré à la vision du chef de l’État de recueillir les avis des acteurs politiques et sociaux du pays en vue de la création de l’Union sacrée de la nation.

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