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Perspectives politiques : Peut-on raisonnablement défendre le « FCC » ?

Ne faisons pas la politique d’autruche, c’est-à-dire ne faisons pas semblant d’ignorer la nuisance du FCC, de passer au passif  leurs crimes économiques, leur prédation financière, leur dépendance aux logiques étrangères de la Balkanisation du Congo … Ne faisons pas semblant de croire que le FCC a vraiment fait un partenariat politique avec Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour gérer ensemble le Congo dans une coalition saine !

À entendre les ténors du FCC  reprocher  au président  de la République, dans les termes verbaux les plus durs,  d’avoir nommé un PCA à la tête de la SNCC et  un PCA à la Gécamines lui-même membre éminent du FCC qui considère ces faits usuels comme une violation voire une trahison de leur accord par le président  de la République, une question s’impose : dans le prétendu accord, le président de la République, c’est Félix Tshisekedi ou Joseph Kabila ? Ne parlons pas de la nomination de trois juges de la Cour Constitutionnelle, nominations pourtant accordées et validées par le Conseil Supérieur de la Magistrature, nominations curieusement dénoncées par le FCC comme une violation de la Constitution et de leur accord, on est en droit de se poser cette question : qu’est-ce qui reste au Président de la République comme quota de pouvoir inaliénable en tant que président de la République, garant du bon fonctionnement de institutions dans cet accord qui semble supplanter la Constitution ?

À  analyser  les vociférations malveillantes du  FCC, le président Tshisekedi n’aurait été, selon leur accord politique, qu’une grosse étiquette, un béni-oui-oui, un homme au service du FCC, qui, selon toute vraisemblance, attendrait chaque matin les ordonnances préparées par le grand juriste Néhémie Mwilanya sous la dictée géniale du non moins génial Joseph Kabila dans leur « animalerie » de Kingakati, ordonnances acheminées  à la cité de l’OUA pour signature par l’homme de service dénommé « Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui demanderait la permission à Kabila Joseph pour traverser le pool Malebo et même pour tousser ! Voilà le scénario pensé et exécuté par le FCC qui, ce faisant, s’assurerait de l’impunité et continuerait à ponctionner les caisses de l’Etat par le biais de ses ministres et autres mandataires, tout en criant haut et fort  son  slogan  désincarné : le peuple souffre et Tshisekedi ne fait rien ! Et à ce rythme, Tshisekedi assumerait toute la déconfiture et  sera  dégommé en 2023 pour retour fracassant de Joseph Kabila !

D’où la question : Joseph Kabila et son FCC ont-ils encore droit à la parole dans notre pays ? Joseph Kabila et sa famille politique sont-ils moralement compétents pour construire l’avenir du Congo ?

Une prédation économique et financière mondialement dénoncée

Depuis un certain temps, certains responsables des églises entreprennent, par peur ou par diversion ou simplement pour prendre une parole inutile dans l’espace public, des démarches politiques moralement contestables voire inacceptables ! Alors que le président Félix Antoine Tshisekedi consulte pour ouvrir la gestion de l’Etat à une large majorité de nos élites au lieu de cantonner la gestion de l’Etat dans une coalition avec des pillards qui ont privatisé l’Etat pour leur enrichissement personnel et aussi pour se garantir la grande impunité, les hommes de l’église tentent encore de convaincre le président Tshisekedi de rester avec Kabila dans cette coalition dont l’immoralité saute aux yeux, sous prétexte de garantir la paix ! Une telle démarche frise, d’une part, la complicité avec les pillards, ceux qui en dix-huit ans de pouvoir ont mis  le pays en coupe réglée pour leur enrichissement personnel !

Le Rapport Mapping les décrit bien ! D’autre part, une telle démarche  est révélatrice  d’un manque de respect criant envers le président Félix Antoine Tshisekedi, à qui des grands et petits inconnus, de grands et petits malfrats qui polluent le FCC ont fait avaler des couleuvres, lui manquant du respect publiquement, avec des ministres nommés par lui-même mais qui ne se gênaient pas  de bloquer l’action du même président même si elle émanait d’un Conseil de ministres !Un telle démarche est enfin un manque de respect pour le peuple congolais lui qui a répondu massivement à l’appel du Chef de l’Etat pour l’émergence de l’union sacrée de la nation. Ainsi ceux qui vont solliciter Tshisekedi pour se remettre avec le FCC veulent blanchir la gestion criminelle du  FCC, donnant l’impression que ces gens peuvent être encore utiles à nation qu’ils n’ont eu de cesse que de détruire !

Le Rapport Mapping décrit leurs crimes économiques les plus inacceptables, leur prédation financière la plus intolérable !Et l’IGF est en train d’explorer un petit pan de ces crimes de gestion : un Boshab qui prend au Beach trente-deux millions de dollars destinés à la SNEL pour la modernisation de l’électrification de Kinshasa pour les distribuer aux braconniers du Palais de la Nation inaugurant une présidence des voleurs ; une Banque centrale qui gère un compte de trésor toujours vide alors qu’il ya 62 comptes parallèles qui regorgent 680 Millions de dollars manipulés par des individus bien identifiés du FCC ; des taxes minières scandaleusement versées dans des comptes privés alors que la Banque Commerciale insiste pour que ces taxes soient versées dans les comptes du Trésor ; les cent millions de dollars payés par Mutamba Mining et que le ministre des finances cannibalise au profit d’un individu bien identifié ; Bukanga Lonzo où les individus bien identifiés se partagent 205 millions de dollars…La liste des détournements est tellement longue alors que les ténors financiers des FCC se trouvent à Makala : Abdalla Bilenge, Kimbembe Mazunga et tant d’autres….

Les hommes de l’église ferment les yeux sur toutes ces malversations tant décriées par notre peuple pour redonner encore de la voie à ceux que Monseigneur Monsengo a intelligemment appelé « les Médiocres », des gens sans vision, et aux poches pleines !Ces indécrottables ne changeront jamais et vouloir leur allonger la vie politique au détriment du peuple congolais est un véritable crime contre notre Humanité déjà fortement meurtrie ! Cessons ces jeux là morbides, d’autant que le bilan politique de la kabilie  est plus qu’une catastrophe : du déluge !

La politique de la terre brulée

La politique de Joseph et du FCC au Congo a été décriée et condamnée par le monde entier ! On tuait les journalistes de la façon la plus ignoble et Mwamba Bapuwa qui eut plusieurs balles dans son ventre et mourut plusieurs heures après est surement entrain de témoigner auprès de Dieu le Père ! La liste des journalistes tués, comme mon confrère Namjimbo est si longue que JOURNALISTE EN DANGER en a fait un rapport d’une centaine des pages ! Mais on ne  tuait pas seulement les journalistes ! Les grands activistes de la Société civile n’ont pas été épargnés  et les plus emblématiques d’entre eux, comme le président Floribert Chebeya trouva la mort tragique dans les conditions que l’Etat voulut rendre rocambolesque ! Armand Tungulu mourut en prison suite aux tortures ! Carbone fut brulé dans sa maison à Goma ! Le jeune Mukendi reçut une balle au cœur ! Christopher Ngoy gouta Makala et en sortit fortement affaibli. Le jeune Anzuluni n’eut la vie sauve qu’en s’exilant comme le lanceur d’alerte Lumumba qui nous donna les preuves sur l’utilisation scabreuse des fonds destinés aux élections par le FCC avec la complicité de Nanga et le fameux Malonda   que  le FCC  veut   encore imposer à la tête de la Ceni !

Les hommes de l’Eglise qui affichaient   une certaine indépendance et un certain patriotisme subissaient la punition de la prison comme le pauvre Kutino qui en sortit plusieurs années après totalement incapacité à terme .Ne parlons pas des homme politiques qui étaient eux pourchassés, traqués, accusés de tous péchés du monde, l’Etat n’hésitant pas à fabriquer des fausses  preuves pour les engloutir ! Ainsi Diomi Ndongala, puisqu’il était tshisekediste à mort, fut traqué, enlevé, emprisonné, puis abandonné dans la rue après plusieurs mois de traque et de procès humiliants !Le pauvre Chaloupa pourtant député national ne fut pas épargné de la maltraitance qui précipita sa mort !

Ceux des hommes politiques qu’on ne pouvait pas arrêter, une CPI au service s’en chargea ! Ainsi Jean Pierre Bemba perdit ses dix belles années à la Haye et même quand il fut relaxé faute des preuves, le FCC et ses thuriféraires lui refusèrent le retour dans son pays ! Les autres poids lourds politiques furent contraint à des longs exils : Moise Katumbi Chapwe, Olivier Kamitatu, Francis Kalombo, Général Munene, NGBANDA,

A la fin du régime Kabila, dix-huit ans après, le Congo n’était plus qu’une prison à ciel ouvert, un pays isolé aussi bien de la scène africaine qu’occidentale pour permettre à un régime malfaisant d’accomplir dans le silence ses forfaits.

 L’histoire ne doit pas se répéter !

Après vingt-cinq ans de pouvoir sous le régime Mobutu, le peuple s’était mis en grève permanente, obligeant Mobutu à accepter la Conférence Nationale pour changer de régime comme l’avait si bien défini Etienne Tshisekedi Wa Mulumba lors de son discours à la CNS, sous les acclamations du peuple réuni en Conférence Nationale Souveraine et qui se retrouvait entièrement dans cette formulation d’un « Initié » c’est-à-dire de celui qui porte dans son ventre toute la souffrance de son peuple à un moment donné de son histoire et exprime en peu de mots les attentes essentielles de ce peuple. Mais les hommes de l’église, déjà en ce temps-là, avaient cru garantir la paix en ré-introduisant un Mobutu honni dans la gestion de l’Etat par le manège dit de la « troisième voie ». Aussi durant les sept dernières années, Mobutu ,tel un Léopard affamé qui mange ses propres léopardeaux, a tout détruit systématiquement pour ne laisser  le Congo que comme  une coquille vide dans les mains des envahisseurs rwando-ougando-tanzaniens, lesquels, par le biais du RCD continuent à gouverner le Congo dans l’indignité, le mépris, l’extorsion, la prédation selon leur modèle Léopold II !

L’exclusion du FCC de l’espace de la gestion politique de la RDC doit être à l’ordre du jour et cela quoi qu’en coute le prix ! Un tel agenda ne peut qu’être national. Le monde entier nous regarde et attend de voir si les Congolais ont une identité pour se présenter au monde avec un vrai agenda national ! C’est dire que la démarche d’inclusion du FCC est une morbide diversion pour empêcher le Congolais de se regrouper derrière Félix Tshisekedi  aux fins de  neutraliser les ennemis du Congo. Comme dit la chanson révolutionnaire espagnole : « NO  PASARAN ».

PROF  KABONGO MALU EMMANUEL

MOUVEMENT de la CONSCIENCE NATIONALE CONGOLAISE (CNS)

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