LePotentiel
Image default
APOSTROPHE

Pási ya pámba

Oui, c’est peine perdue. Une expression que traduisent les Kinois par «Pási ya pámba». CQFD. Quand je revisite les photos de Kofi Annan, ancien SG de l’Onu, du Nigérien Idé Oumarou, ancien SG de l’OUA, d’Abdou Diouf, ancien président sénégalais, de Thabo Mbeki, ancien président sud-africain, de Georges Collinet, ancien de la Voice of America, de Jacob Devarieux, ancien des célèbres Kassav’, … je suis convaincu par mes modèles : ils avaient le culte de la toison de noblesse c.-à-d. la chevelure grise. En aucun jour, je le crois, ils ne s’étaient rebellés contre le têtu cheveu grisonnant qui leur donnait le look de notables.

Revers de la médaille ! S’il vous est offert de croiser les dignitaires congolais évoluant dans les allées du pouvoir ou du business, vous serez surpris par une constante : le port d’un masque dont la coiffure est coloriée au «Yombo». Dans ces milieux, le cheveu gris est déclaré personna non grata, car considéré comme jihadiste capillaire.

Quand comprendrez-vous, tricheurs, que teindre vos cheveux, sous prétexte de rajeunir, ne masque ni votre âge ni votre camouflage ? Car, les petites putes qui racolent les vieux solvables savent, elles, que votre poil gris gît sous la ceinture ! Et que l’autre poil gris pousse ses excroissances hors de vos narines. Et alors ?

Quel que soit l’effet que vous obtenez provisoirement par le Yombo, Messieurs, retenez que vous êtes assis sur du poil gris. Mais, surtout, faites gaffe ! Les taies d’oreillers risquent d’être salies chaque nuit, au grand dam de la femme de chambre. Timide, elle se retiendra à vous apostropher en termes crus : «Nyonso, tatá, ezalí pási ya pámba».

Ben-Clet

Laisser un Commentaire