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NATION

RDC : les députés FCC boudent la prochaine plénière du 20 avril

Les députés nationaux membres du Front commun pour le Congo (FCC), fidèles à Joseph Kabila, continuent de bouder la plénière de ce mercredi 20 avril consacrée au débat sur la loi électorale, avant qu’un consensus ne soit trouvé autour du processus électoral, mais en dehors des institutions. Idée que le speaker de la Chambre basse du Parlement, Christophe Mboso a formellement rejeté jeudi dernier lors de la plénière ayant lancé le débat sur la révision de la loi électorale.

Mboso a dit oui à la révision, mais au sein de l’Assemblée nationale. Le bureau n’a pas de compétences pour organiser un débat en dehors de cette institution.
Jusqu’alors, le délai de grâce accordé aux élus nationaux FCC à revenir aux meilleurs sentiments et à réintégrer l’assemblée plénière pour poursuivre le débat autour de la loi électorale n’a pas réussi à infléchir la position de ces élus fidèles à Joseph Kabila.

Selon le député FCC André Ntambwe,es députés de la famille politique de Joseph Kabila n’entendent pas participer à une plénière qui a pour ordre du jour le débat sur la loi électorale.

Après leur sortie de l’hémicycle, ces élus conditionnent leur retour à la recomposition de la situation à la CENI, de la Cour constitutionnelle et les discussions sur les principales réformes à entreprendre.Mais ces discussions doivent se tenir en dehors des institutions.Car, pour le député Ntambwe, « il n’existe plus d’Assemblée nationale au vrai sens du mot. Il n’existe qu’une assemblée d’adeptes de l’Union sacrée majoritairement, devenue caisse de résonance du pouvoir, où il n’y a plus de débat démocratique. Par conséquent, il faut sortir de ce carcan pour que nous puissions avoir un débat d’idées, la confrontation des idées qui doit amener au pays et le développement, et la paix, et la quiétude tant attendus par le peuple ».

Pour ce député, si la plénière de ce mercredi 20 avril est convoquée autour de la loi électorale dans les conditions actuelles, les députés FCC ne pourront pas participer. Dans ces conditions, ils feront comprendre au peuple que quand il y a eu un opposant au pouvoir, il n’y a pas eu élection, il y a des nominations.

Mais que font ce députés si leur voie n’est pas écoutée malgré tout?
André Ntambwe est tranchant :  » Il n’y a aucun pouvoir qui soit plus fort que le peuple ».

Entre-temps, au FCC, on se dit déjà à démontrer a ce pouvoir que la population est de son côté et que cette population ne veut plus d’élections chaotique.

Et M.Ntambwe de lancer cette interpellation :  » Ils sont arrives au pouvoir par la paix, ils doivent accepter de quitter le pouvoir par la.paix. Qu’ils ne nous amènent pas des situations de crise sociale ».

A dire vrai, les députés FCC sont pris à leur propre jeu. Durant les 18 ans du règne Kabila, les choses étaient ainsi faites, sans considération pour l’opposition. En 2011, l’UDPS n’a pas pris part au processus électoral, mais cela n’a pas empêché au pouvoir Kabila d’organiser des élections qu’il a gagné haut la main, même quand la population criait, assiégeait les abords du Parlement, organisait des manifestations qui se soldaient généralement par mort d’hommes, le pouvoir s’en foutait éperdument de ce peuple qu’il entend mobiliser. Heureusement que chacun parle pour le peuple, mais quand il sait qu’il est très loin de ce peuple qu’on a affamé durant tout son mandat.

Toutefois, les prochains promettent d’être fertiles en rebondissements.

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