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Crédité d’un score de 23%, la RDC a du chemin à faire dans la mise en œuvre de la vision minière africaine

Disposant d’un potentiel minier conséquent, valant plusieurs milliards USD, la République Démocratique du Congo( RDC) est considérée comme un scandale géologique.

Par ailleurs, la gouvernance de ce secteur continue de faire l’objet d’inquiétudes des acteurs de la société civile et des communautés locales.

Dans une étude d’évaluation sur la gouvernance des ressources minérales de la République Démocratique du Congo, rendue publique le 22 mars 2024, le pays a obtenu une note moyenne de 23% en cette matière.

Cette étude s’est basée sur six piliers développés par le Centre africain de développement minier notamment le pilier en rapport avec le cadre légal; les systèmes d’informations géologiques; fiscalité et gestion des revenus; liens, investissements et diversification ; l’exploitation minière artisanale à petite échelle et les questions environnementales et sociales.

Pour Jean-Pierre Okenda, acteur de la société civile et membre de l’équipe d’évaluation, ce score place la République Démocratique du Congo dans une phase intermédiaire par rapport à l’alignement à la vision minière africaine.

« En ce jour, comme je l’ai dit au début, là on est vraiment dans des évaluations pilotes. Donc, le Centre africain de développement minier a sélectionné au moins 5 pays pilotes pour devoir faire des évaluations pour voir quelle est la direction que les pays prennent. Et dans le cas de la RDC, vous avez vu l’évaluation. Pour le moment, le pays a obtenu une note moyenne ou un score moyen de 23% sur 100% et avec ce score de 23% la RDC est dans ce qu’on appelle la phase quasiment intermédiaire. Donc on est dans le mûrement vers l’alignement avec le principe de la vision minière africaine. », a déclaré Jean-Pierre Okenda.

Jean-Pierre Okenda a également fait savoir que le pays ne dispose pas suffisamment des politiques délibérées pour s’aligner à la vision minière africaine.

« On a compris qu’effectivement, le pays n’a pas suffisamment de politiques qui sont délibérées ou de politiques qui sont pensées pour devoir s’aligner avec la vision miroir africaine. En revanche, on trouve que dans les cadres légaux qui existent, parce que là on a fait beaucoup d’améliorations sur ces cadres légaux, on trouve qu’il y a des éléments d’alignement là-dessus. Et donc ce sont ces éléments d’alignement là-dessus qu’on a remontés et qui nous amènent à ce résultat de 23%. Donc, ça c’est une chose. Et l’autre chose, je crois que vous l’avez vu aussi parce que l’évaluation porte sur ces piliers mais vous avez vu qu’il y a un pilier qui est très important c’est le pilier sur les liens, les investissements et la diversification. On a eu effectivement assez de recommandations et nous espérons qu’ensemble, avec le gouvernement, les médias sociétés civils, en particulier que le Gouvernement congolais va commencer par ratifier les instruments pour faciliter l’intégration de la vision minière africaine, parce qu’à ce niveau-là, en réalité, est-ce qu’on a constaté ce qu’il n’y a rien alors qu’il n’y a aucune ratification. », a-t-il ajouté.

Pour sa part, Marit Kitaw du Centre africain de développement minier a noté que la RDC a enregistré quelques progrès mais beaucoup restent à faire.

« Si on doit être vraiment honnête, il y a beaucoup de choses, beaucoup à faire. C’est comme on dit, passable. La notation a été passable. La RDC a fait des progrès vers la vision minière africaine, mais il reste beaucoup à faire. Leur meilleur score a été dans les lois, les cadres légaux. Même pas dans les politiques, les cadres. Il y a beaucoup de lois, mais la pratique n’est pas la même, même en termes de politique aussi, et les institutions. Il y a beaucoup d’institutions qui ne sont pas habilitées, c’est-à-dire on les crée, mais on ne donne pas les moyens, etc. Donc il y a ces lacunes-là. Et la plus mauvaise note a été les liens entre le secteur minier et les autres secteurs, c’est là où on trouve ce paradoxe, comme on dit, de la pauvreté avec la richesse, c’est là où ça se joue. Et là, il y a beaucoup d’efforts à faire et on est là pour accompagner la RDC. », a fait savoir Marit Kitaw.

 MIT MAS

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