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ECONOMIE

Baisse des prix des surgelés : enfin un accord entre le gouvernement et les importateurs

Le gouvernement et les importateurs émettent sur une même longueur d’onde et trouvent enfin un consensus. Un taux de la baisse de 30 % a été convenu entre les parties.

Le ministre de l’Économie nationale, Jean-Marie Kalumba, et les importateurs des produits surgelés ont eu une réunion importante le 12 août 2021. Au menu, des échanges qui ont abouti au dénouement sur la baisse des prix des surgelés, mais en palier. C’est enfin la fumée blanche, après ce qu’on peut qualifier de dernier round des discussions entre le gouvernement et les importateurs au sujet de la baisse effective des prix des produits surgelés.

48 heures ont suffi aux deux parties pour se mettre d’accord sur les prix à pratiquer sur le marché, en attendant une décision définitive du gouvernement sur le « juste prix ». Ces pourparlers se sont déroulés sur instruction stricte du Premier ministre Sama Lukonde. Lors de ces assises, le ministre de l’Économie nationale, Jean-Marie Kalumba, était accompagné de son collègue du Commerce extérieur, Jean-Lucien Busa (membre du Comité de conjoncture économique).

Le mobil principal dans ces nouvelles discussions avec les importateurs des produits surgelés engagés depuis mercredi 11 août, était de comprendre pourquoi les nouveaux prix annoncés depuis la neuvième réunion du Conseil des ministres n’étaient toujours pas appliqués sur le marché. Au fait, le Premier ministre voulait que le ministre de l’Économie nationale tienne compte des préoccupations des opérateurs économiques par rapport aux réalités dans la réalisation de leurs opérations d’importation. À l’issu de ces échanges francs entre les deux parties, un constat s’est dégagé : Les valeurs CIF sur base desquelles les prix ont été calculés ne correspondaient pas à la réalité. Une fraude de la part des importateurs ? Difficile pour l’instant de répondre à cette question qui devra être examinée entre le ministère de l’Économie nationale et les services spécialisés dont la DGDA (Direction générale des douanes et accises).

Mais il faut préciser qu’il s’agissait des chiffres réellement déclarés par les importateurs. Dans le souci de trouver un terrain d’entente, toujours dans l’esprit des instructions du chef du gouvernement, Jean-Marie Kalumba a demandé aux responsables de principales sociétés importatrices de proposer les prix, en tenant compte de leurs vraies charges. C’est ainsi, qu’après discussions, un procès -verbal sanctionnant le consensus trouvé a été signé par les sociétés importatrices et le gouvernement, impliquant une baisse d’environ 30% par rapports aux prix actuels.

Pour annoncer cette fumée blanche dont la primauté est réservée au gouvernement, Donatien Tshimueneka, coordonnateur de la Société SOCIMEX qui parlait au nom des sociétés importatrices des surgelés s’est exprimé en ces termes : « La population doit retenir que nous avons trouvé un consensus après deux mois de discussions. Son Excellence va communiquer les prix du consensus. Tout s’est bien passé. Nous faisons un effort pour approcher le pouvoir d’achat de la population. Cela n’a pas été facile, raison pour laquelle vous avez vu deux réunions qui se sont succédées mais aujourd’hui, nous avons fini par trouver un consensus avec le gouvernement ».

Les prix concertés ont concerné en ces jours, les produits suivants : les cuisses de poulet dont 10Kg doit se vendre à 15.9 USD, le poulet entier dont le carton de 10 Kg  à15.5 USD, les entrecôtes de porcs pour le carton de 10Kg à16.8 USD et le poisson chinchards, très connus sous le nom de mpiodi par les Kinois ou Thomson, 1.44 USD/Kg. Les importateurs des  surgelés dont: GFCO, SOCIMEX, AFF, EGAL et SOKIN se sont donc engagé à appliquer la nouvelle tarification en attendant une décision définitive du gouvernement sur les « prix justes ». Mais, malgré ce compromis et le démarrage d’application qui ont suscité un engouement vertigineux vers plusieurs chambres froides, le samedi 14 août, déjà certains grossistes ont suspendu les opérations de vente et craignent la rupture des stocks.

ALMAF

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