Dans trois jours, le 13 décembre, le chef de l’État s’adresse au souverain primaire. Selon une tradition bien ancrée, son message transitera par le congrès où se réuniront députés nationaux et sénateurs.
Quels pourraient être les points forts de ce troisième message à la nation ? Pour répondre à la question, il importe d’examiner le contexte dans lequel le pays a évolué. Il convient aussi de remonter aux promesses du gouvernement de l’Union sacrée, d’en évaluer les réalisations et l’impact. Ces préalables permettraient d’esquisser un discours type qui tienne compte des désidératas populaires. Tant en milieux urbains que ruraux, la litanie des préoccupations reste intacte. Au premier rang desquelles se classent la cherté du coût de la vie, le chômage des jeunes, l’insécurité à l’est, les dernières ambiguïtés de la gratuité de l’enseignement, l’aggravation de la précarité des fonctionnaires, la crise des confessions religieuses autour de la Céni, la résurrection de l’IGF et ses enquêtes, la relaxe de certains détenus coupables de détournement des fonds publics, le retour de la RD Congo dans le giron diplomatique. Lundi prochain, Tshisekedi ne manquera pas de sujets à aborder.
Pour mieux captiver ses compatriotes, il aura intérêt à être réaliste, persuasif, concis et pragmatique. Chaque parole, ce jour-là, doit porter un message. Qu’à la fin du message, chaque auditeur ou téléspectateur soit à même d’en vulgariser l’essentiel auprès des concitoyens moins instruits. Quant à l’opposition, elle l’attend au tour- nant pour soit le tourner gratuitement en dérision, soit alimenter davantage les fabricants de news sur les réseaux sociaux. De toutes les manières, la réaction de l’opposition est connue d’avance : elle pue généralement l’odeur de la haine. En conséquence, il appartient au président de projeter le peuple avec détermination dans une année pré-électorale féconde et prospère pour tous.
Le Potentiel