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SOCIETE

Rapport sur l’état de la population mondiale : Le ministère du plan et l’UNFPA tirent la sonnette d’alarme

Le ministère du Plan et le Fonds des Nations unies pour la population ( UNFPA) ont procédé, le mercredi 13 avril 2022, à la publication officielle du rapport sur la population mondiale. A cette occasion, le vice-ministre du Plan, Crispin Mbadu a souligné qu’il est temps de conjuguer les efforts en vue de mettre fin à la non satisfaction des besoins en matière de planification familiale, aux décès maternels, à la violence basée sur le genre et aux mariages précoces. D’ après luu, le chemin parcouru jusqu’ici pour atteindre les trois résultats transformateurs n’est, certes, pas élogieux mais reste un processus d’amélioration, continue dans le programme d’action du gouvernement.

Ainsi, avec l’appui des partenaires de système des nations unies et le système national de santé, le gouvernement congolais ne ménage aucun effort pour mettre en place les actions diverses afin d’améliorer au quotidien la condition des vies des femmes, des adolescentes et jeunes filles. Sur le plan de zéro décès maternel, il y a des défis à relever comme le taux de décès maternel qui reste encore à des proportions élevées environ 3 femmes décèdent chaque heure de suite des complications liés à la grossesse. Les grossesses non-désirées à risque restent une préoccupation de santé publique, alors qu’elles sont évitables. il y a lieu de noter aussi le nombre insuffisant de sages-femmes dans notre pays, environ deux pour 20000 habitants contrairement à la norme de l’Organisation mondiale de la santé qui fixe une sage-femme pour 5000 habitants.

Sur le plan de zéro besoin non-satisfait en matière de planification familiale, le vice-ministre Mbadu a révélé que selon le rapport de la Banque mondiale sur l’évaluation de la pauvreté 2005-2012, l’un des principaux déterminants de la pauvreté est la baisse du taux de fécondité; La planification familiale est l’un des moyens pour y parvenir. Pourtant la RDC, la proportion des femmes en union et dans le besoin non satisfait en de planification familiale est estimée à 28% ; ce qui est énorme. Parmi ceci, la grande majorité utilise la contraception pour espacer que limiter les naissances. En outre, les efforts continuels sont requis pour relever les défis logistiques, la coordination des interventions ainsi que l’approvisionnement des produits contraceptifs et des équipements.

Sur le plan zéro violence basée sur le genre et pratique néfaste envers les femmes et les filles, malgré la persistance des certaines inégalités subsistent encore, la RDC a enregistré des progrès substantiels dans la promotion de l’égalité entre le sexe. Depuis 2016, avec la révision du code de la famille et l’adoption de certaines lois touchant les domaines clés de l’égalité entre le sexe.

Il a, ainsi, saisi cette occasion, pour lancer l’appel à la communauté locale et aux partenaires pour le développement sur le fait que les politiques nationales ont une meilleure chance de réussir à longue terme si elles prennent en considération la dynamique de la population, les relations entre le sexe et l’accès des femmes aux soins de santé et aux possibilités offertes.
Le représentant-pays de l’UNFPA, Dr Eugène Kongnyuy a, pour sa part, fait savoir le lancement du rapport sur l’Etat de la population dénommée. «Comprendre l’imperceptible : agir pour résoudre la crise oubliée des grossesses non-désirées ».

D’après lui, les grossesses non-désirées sont une crise pour la RDC. Il a fait savoir que près de la moitié des grossesses dans le monde sont des grossesses non intentionnelles, soit au total 121 millions chaque année. Pour les femmes et filles concernées, le choix de porter la vie, susceptible de bouleverser durablement leur existence, n’en est pas véritablement un, comme le montre l’Etat de la population mondiale 2022, publié dans le rapport de l’UNFPA, organisme des Nations Unies chargé des questions de santé sexuelle et reproductive.

A en croire, Dr Eugène Kongnyuy, plus de 60% des grossesses accidentelles se soldent par un avortement, et l’on estime que 45% des interruptions volontaires de grossesse sont non médicalisées et à l’origine de 5 à 13% des décès maternels : cette situation compromet donc sérieusement notre capacité à atteindre les objectifs de développement durable à l’échelle mondiale.

Pour le représentant-pays de l’UNFPA, ce rapport tire la sonnette d’alarme. Le nombre effarant de grossesses non-désirées prouve l’incapacité de la communauté internationale à garantir le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles.

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