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CINQ QUESTIONS

Cinq questions à Didier Nkunzi (*)

1. La notion de liberté provisoire suscite débat, par les temps qui courent, parmi les Congolais, à chaque fois que des acteurs politiques arrêtés en bénéficient. Qu’en est-il ?

La liberté provisoire s’entend comme une remise en liberté d’une personne placée en détention par le fait d’un mandat d’arrêt provisoire ou d’une détention préventive.  Elle est ainsi accordée à un prévenu ou à un inculpé par le juge ou par le procureur selon le cas.  Les articles 17 alinéa de la Constitution et 28 du décret du 28 août 1959 portant code de procédure pénale sont les bases de la matière. 

2 Quand un prévenu ou un inculpé peut bénéficier d’une liberté provisoire ?

L’article 32 du code de procédure pénale fixe les modalités Quant à ce. Ainsi, en droit procédural congolais, la liberté provisoire peut être  accordée soit à l’inculpé au parquet ou tribunal en chambre de conseil, soit devant le juge saisi au fond. Notons, cependant, que cette demande doit être formulée ou faite par l’inculpé ou le prévenu pour plusieurs raisons, notamment liées soit à son état de santé, la garantie de ne pas entraver l’instruction et causer le scandale par sa conduite, soit qu’il a une résidence connue ou une charge familiale importante. Bref, il suffit de remplir les conditions prévues à l’article 32 du code de procédure pénale et le reste est de l’appréciation du juge.

3. Quelles  sont vos attentes de la « caravane de la paix » initiée par Vital Kamerhe dans la partie orientale du pays ?

Vital Kamerhe, artisan de paix et pacificateur jusqu’au bout, étant l’un des politiques qui maîtrisent les problèmes des Grands lacs, est allé communier avec nos compatriotes de l’Est de notre pays qui sont victimes des guerres injustes nous imposées par les pays voisins par convoitises. Nous attendons de cette campagne Amani des retombées significatives, car lors de son séjour, il y a eu à s’entretenir avec différentes couches sociales. Les problématiques  de développement  et de paix ont été discutées, les recommandations  sur plusieurs plans ont été aussi formulées.  Nous attendons des solutions durables dans les prochains jours grâce au programme des stratégies mis en place, que nous ne saurons divulguer maintenant compte tenu de leur efficacité.

4. La session parlementaire du mois de septembre est essentiellement budgétaire et l’éducation est mise en avant plan. Pensez-vous que ce choix est primordial par rapport à la sécurité ?

Cette session budgétaire est importante pour l’avenir et l’histoire de notre pays. C’est l’occasion pour nos députés de faire une fois de plus preuve de nationalisme et patriotisme en mettant à la disposition des Congolais un budget en réduction du train de vie des institutions de la République, en commençant par l’Assemblée nationale. Ils doivent prioriser les secteurs vitaux de la vie, notamment l’éducation, la santé ainsi que la sécurité. Allouer à ces secteurs un pourcentage important afin de faire face aux réalités de nos jours et au coût de vie. Qu’ils nous produisent un budget qui répond aux aspirations de la population congolaise en général et non à une minorité privilégié.

5. Comment réagissez-vous à la grève des professeurs qui réclament  leurs véhicules et l’indemnité de recherche ?

Je souhaite que le chef de l’Etat et le gouvernement puissent respecter les clauses et recommandations de l’accord de Bibwa afin de sauver cette année académique. Une bonne éducation de nos enfants et de nos jeunes frères et sœurs dépend de la performance des professeurs et la performance de ces derniers dépend des conditions de leurs conditions de vie et le traitement au quel ils sont soumis par le gouvernement. Pourtant, les conditions et le traitement des professeurs en République démocratique du Congo laissent à désirer. D’où notre souhait de voir le chef de l’Etat s’impliquer personnellement pour réaliser ses promesses afin que les professeurs aient un traitement dû à leur rang.

(*) Juriste, professeur assistant et secrétaire fédéral chargé de la communication de l’UNC

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