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POLITIQUE

61 ans d’indépendance : L’ECC appelle à la réinvention d’un avenir collectif

La République démocratique du Congo a commémoré son soixantième anniversaire d’indépendance, le mercredi 30 juin 2021, dans la méditation.

C’est le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui en a annoncé les couleurs après le report, il y a près de deux semaines, en procédant à l’annulation des festivités y consacrées dont le rapatriement des reliques de feu le Premier ministre, Patrice Emery Lumumba, en raison de la résurgence de la Covid-19 dont la virulente troisième vague frappe de plein fouet la RDC.

C’est dans cet ordre d’idées que l’Église du Christ au Congo a également saisi cette opportunité pour passer au peigne fin les 61 ans d’indépendance de la RDC.

De cette analyse, le président national et représentant légal de cette confession religieuse, Révérend Dr. André-Gédéon Bokundoa-bo-Likabe, a exhorté les dirigeants et la population à

réinventer l’avenir du pays.

En effet, depuis la ville de Goma où il séjourne, le président de l’ECC a relevé un questionnement dans son discours, celui de savoir  « Quel bilan peut-on établir en ce jour ? Est-ce un succès, une école ou un échec ? ».

À ces interrogations, le premier de tous les chrétiens protestants de la RDC a noté : « il est clair que chaque peuple a son histoire, qui ne se réalise pas de la même manière et à tout moment, car il est de temps où le peuple écrit son histoire mais aussi et surtout, l’histoire peut déterminer un peuple ».

Se basant sur la RDC, le président de l’ECC s’est exprimé en ces termes.

« Pour nous, peuple congolais, le 30 juin 1960 est à la fois, l’expression d’un engagement du tournant décisif de notre histoire et une tentative ratée de notre autodétermination en tant que peuple. D’où 61ans après, nous avons tous intérêt d’une part, d’en tirer des leçons de l’histoire, et, d’autre part, de fixer les nouveaux horizons pour réinventer notre avenir ».

Par ailleurs, le Révérend Bokundoa-bo-Likabe a fait savoir dans le chapitre des leçons que la RDC doit tirer, on peut retenir « l’impact de la non-préparation éthique d’un peuple dans la démarche d’affirmer sa citoyenneté collective. Ceci a été un handicap majeur pour la plupart des Congolais dans l’accompagnement du combat de Patrice Emery Lumumba; l’incapacité de conserver l’unité et la cohésion nationales dans un contexte de pluralité d’opinions. Par conséquent, le peuple congolais a laissé les querelles internes l’emporter sur l’intérêt de la souveraineté nationale et internationale ainsi que l’absence d’une vision claire sur la destinée commune a anéanti l’élan du développement durable de notre pays jusqu’à ramener le grand Congo au rang des pays les plus pauvres, 61ans après ».

Cependant, au regard de ces quelques éléments sombres du tableau dépeint, l’Église protestante attire l’attention des églises sœurs en RDC de consacrer tous les efforts à l’éducation civique et morale du peuple congolais, ce qui selon l’ECC, pousserait toutes les églises à privilégier une éthique de responsabilité citoyenne, en vue de relayer l’intuition des pères de l’indépendance.

« Nous devons tous nous dépasser de nos divergences d’opinions religieuses, politiques et tribales, en vue de conserver l’unité et la cohésion nationales ; ravivons le feu de notre destin commun afin de permettre la réalisation du plan prophétique pour le grand Congo », a suggéré le président national de l’ECC, Révérend Dr André-Gédéon Bokokunda-Bo-Likabe.

En outre, a-t-il souligné, « le 30 juin 1960 demeurera dans notre mémoire collective un mythe fondateur de notre autodétermination et du destin collectif qui s’y attache ».

Joyce kalala

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