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A HAUTE VOIX

Trois ans déjà !

Le 24 janvier 2019, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo était investi 5ème président de la RD Congo. Le pays inaugurait, ce jour-là, sa première alternance au sommet du pouvoir. Agréablement surpris, le monde entier en avait pris acte.

Cela fait trois ans déjà. Quel est son bilan à mi-parcours ? La lecture du bilan est plurielle, selon que l’évaluateur se range parmi ses affidés ou ses opposants. À ce stade, chaque son de cloche exprime une certaine subjectivité, teintée d’affirmations plus ou moins surréalistes.

Pour leur part, les analystes se focalisent plutôt sur le bilan du pouvoir UDPS que sur celui de Tshisekedi. Ils entendent ainsi rapprocher le credo du parti présidentiel avec les réalités du pouvoir. Ils veulent vérifier si, au bout de trois ans, les fleurs ont donné des fruits.

Honnêtement, cela ne pouvait pas être le cas au regard des embûches que s’ingéniait à placer sur sa trajectoire son ancien allié, le FCC de Kabila. Deux ans de perdu. L’évaluation logique devrait partir de l’année 2021, quand le chef de l’État a récupéré ses pleins pouvoirs.

Doit-on, dès lors, se fier aux parlementaires, ministres, conseillers, PDG, gouverneurs subitement estampillés ’’Union sacrée’’ pour rêver d’un bilan de fin du quinquennat plus positif qu’avant l’éclatement de la coalition Cach-FCC ? Rien n’est moins sûr.

L’histoire nous append que faire du vieux avec du neuf n’est pas toujours plus rassurant de faire avancer une entreprise. Pas plus que s’entourer, par exemple, de purs et durs de sa famille politique.

Par conséquent, il revient au président, et à lui seul, d’orienter l’action gouvernementale au bénéfice du «Peuple d’abord». Seul comptable devant le Peuple en 2023, il ne devrait pas hésiter à sacrifier la horde de flagorneurs qui, chaque jour, inondent les médias ou envahissent sa cour.

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