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CINQ QUESTIONS

Cinq questions à Zéphyrin Makambu (*)

1.Félix-Antoine Tshisekedi est porté à la présidence de la SADC, sera-t-il capable ramener la paix dans la partie Est ?

Si le président de la République est porté à la présidence de la SADC, c’est une bonne chose. Je voudrais rappeler que la SADC nous a aidés à mettre fin à la guerre du Congo, précisément lors de la prise de Kitona.  Les pays de la SADC, comme l’Angola, la Namibie, ont bouté dehors l’ennemi qui était à la porte de Kinshasa. Il y a les pays de la SADC, comme l’Afrique du Sud, qui se sont clairement exprimés par rapport à l’agression du Rwanda. Ils ne sont pas en duplicité.

2. A l’issue du 42è sommet de la SADC, le président Félix Tshisekedi prend le bâton de commandement de l’organisations sous régionale.  Quel est votre réaction ?

Le président Tshisekedi a reçu les commandes de la SADC. C’est important pour que le pays recouvre la paix. Le seul regret est que les différents mandats n’ont pas pu changer la situation de l’Est du pays. Nous voulons des mesures concrètes, nous entendons mieux, cette fois-ci. Sinon, c’est une bonne chose pour le pays.

3. En tant que secrétaire du parti Envol quel avenir prévoyez-vous pour notre beau pays ?

Comme tout Congolais, nous voulons que le pays aille mieux qu’aujourd’hui, avec une gestion orthodoxe des finances publiques. Il y a beaucoup de faits d’annonce qui ne se concrétisent pas. Le parti Envol a une vision pour le développement du pays en commençant par les infrastructures. Notre diplomatie est trop faible, elle ne porte pas de résultats. Le parti Envol dénonce tout ça.

4. Quel est votre point de vue par rapport à la loi électorale votée par le Parlement puis promulguée par le chef de l’Etat ?

La loi électorale e été promulguée et je suis parmi les initiateurs de loi qu’on a dénommée la loi Lokondo.  Je suis membre du G13. Il y a des options que nous avions proposées à la classe politique en vue de la réforme électorale ; des options qui vont dans le sens de la transparence, de l’inclusivité du processus, de la moralisation de la vie politique. Mais comme vous connaissez la manière dont le processus a été piloté de manière moins transparence possible. La veille de la séance de la levée des options, le G13 a été écarté du processus. En définitive, on a une loi électorale.  Nous en sommes fiers parce que nous l’avons initiée et nous avons proposé nos idées à la classe politique. Mais nous ne sommes pas très contents parce que cette loi est éloignée des objectifs qu’on s’était assignés pour une alternance lors de prochains scrutins.

5. L’insécurité bat son plein à l’Est du pays, Bunagana est sous contrôle du M23, appuyé par le Rwanda. Quel est votre commentaire ?

Effectivement, la cité de Bunagana est toujours aux mains des terroristes du M23, plus de deux mois après.  Je pense que nous devons maintenir une mobilisation tous azimuts. Il ne faudrait pas donner l’impression que le pays est pacifié. Bunagana est un poste important à la frontière avec l’Ouganda.  Nous devons nous mobiliser pour galvaniser nos vaillants combattants des FARDC qui sont au front. Normalement, nous ne devons pas aller en vacances, nous devions, en principe, avoir une session extraordinaire ; occasion d’examiner le projet de loi de programmation militaire que l’on venait de déposer à l’Assemblée, l’adopter pour permettre l’armée d’avoir les moyens non pas pour une année, mais devenir un outil de gestion ou pluriannuel sur 5 ans par exemple. Donc, nous devons nous mobiliser. Il faut que le force de sécurité collabore avec la population et c’est de cette façon-là qu’on peut s’en sortir. Même si nous cherchons de solution diplomatique, nous ne devons pas être naïfs, car nous sommes en face d’un ennemi identifiable qui est le Rwanda.

(*) Secrétaire national en charge du parti Envol

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